Les déchets, du Big Bang à nos jours | résumé de livre

J’ai lu et résumé pour vous le livre génial du chercheur transdisciplinaire Christian Duquennois, Les déchets du Big Bang à nos jours. Ce résumé sera linéaire (chapitre par chapitre : cinq au total) et ponctué de notes personnelles signalées comme telles : NDA (notes de l’auteure) ou Note personnelle. Pour une relecture de l’histoire du point de vu des déchets, c’est par ici !

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Chapitre 1 : Les déchets, la face cachée de notre monde

En droit français de l’environnement, le déchet est « tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, toute substance, matériau, produit, ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon » (art. L541-1 du Code de l’environnement). Pour Jean Gouhier le déchet est toute matière que l’on ne peut ni réutiliser, ni recycler, ni valoriser. C’est ce que la loi française nomme elle, les « déchets ultimes » (d’où la nécessité de changer le droit pour initier un véritablement changement d’attitude, NDA).

La rudologie ou science des déchets, fondée par Jean Gouhier, maitre de conférences en géographie à l’université du Maine, considère ces derniers comme des indicateurs du niveau de développement d’un pays, une empreinte digitale de la société humaine qui les produit. De ce point de vue, nos musées sont donc pleins de déchets, mais pourquoi ? Pour qu’une société se maintienne, elle doit transformer de la matière brute et de l’énergie de  »bonne qualité » (eau, pétrole, minerais) en énergie et en matière de mauvaise qualité (eau usée, plastique, mâchefers…). Inéluctablement, l’environnement se désorganise pour permettre un ordre local à la société. Si la société ne trouve plus d’énergie première et qu’elle est incapable de recycler ses déchets ou d’innover, elle disparait. Tout simplement.

Note personnelle
Sur la planète, l’espèce humaine produit 15 milliards de tonnes de déchets solides par an. Selon les calculs de l’Ademe (2016) si l’on additionne tous les déchets produit par la France notre responsabilité en matière de individuel s’élève au poids d’un éléphant (entre 4 et 6 tonnes). En effet dans les déchets à responsabilité partagés on compte : les apports en déchetteries, les déchets industriels dangereux (solvants, peintures, amiante, eaux de lavage contaminées), les déchets dangereux des particuliers (piles, batteries, solvants, ampoules basse consommation, tubes néon, ainsi que les métaux lourds comme l’arsenic contenu dans les ordinateurs et l’électroménager), les déchets de nos collectivités (voirie, boues d’épuration…), les déchets du milieu médical, du commerce et des services, les déchets agricoles et ceux du BTP (matière inerte : béton, brique, tuiles, câbles, tuyaux…). La part des déchets ménagers représente seulement 8,8% du total des déchets produit en France. Les actions zéro déchet à l’échelle individuelle, permettent donc d’infléchir concrètement sur ces 8,8%.

Chapitre 2 : Les poubelles du jardin d’Éden

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Les déchets dans la rue : le jardin d’Éden du XXIe ?

La pensée philosophique de Rousseau aurait encore une influence profonde sur notre vision de la nature. Nous en aurions une vision presque biblique où la nature est ordonnée et bienveillante. Nous penserions que le monde était mieux avant, plus sauvage, plus pur, moins pollué : un monde sans déchet. L’auteur s’interroge : et si le déchet avait toujours existé, s’il était intégré au vivant, comme un héritage des origines de la vie ?

Les origines de la planète Terre sont tumultueuses. Pour simplifier la démonstration et les quelques schémas un peu complexes : la lumière (source d’énergie) ou les composés chimiques présents dans l’espace, le magma, les océans engendrent des réactions photochimiques diverses. Ces réactions ne se font pas sans déchet : le gaz carbonique, l’alcool, l’acide, le soufre, l’oxygène, du sulfure d’hydrogène, de l’azote. Mais les choses sont bien faites puisque l’on parle de cycle écologique : le rejet de déchets métaboliques d’une espèce dans l’environnement extérieur est consommé par d’autres organismes. Le niveau d’oxygène dans les mers augmente permettant ainsi à des plantes puis à des animaux primitifs de se développer : en somme ils apparaissent car ils sont des recycleurs d’oxygène ! Sur la terre, un sol fertile, la végétation et les champignons se développent grâce aux détritivores qui se nourrissent de déchets solides et de matières organiques mortes.

Note personnelle
Sans déchet pas de création et je fais le lien avec Merde ! de David Waltner-Toews (un autre livre que j’ai lu dont il faut que je fasse le résumé prochainement) qui remet le caca à une place centrale dans le développement de la vie. A l’heure où l’on parle de disparition de la biodiversité, que se passerait-il s’il ni avait plus de recycleurs de déchets organiques (vers de terre, xylophages, fourmis, abeilles, guêpes, papillons, termites et plus de mille-milliards d’autres…) ? La réponse est courte : il n’y aurait pas de vie possible sans recyclage de la matière organique.

L’auteur distingue deux types d’intelligence :

  • L’intelligence rudologique : c’est la capacité d’un organisme vivant à gérer les déchets qu’il produit afin de ne pas en subir les effets négatifs.
  • L’intelligence collective : c’est la capacité d’une communauté d’organismes vivants à accomplir collectivement des tâches d’une complexité beaucoup plus grande que ne pourrait le faire chaque individu isolé. Pour que cela fonctionne, il faut que chaque individu ne possède qu’un ensemble de règles, une connaissance limitée et aucune conscience du comportement global de la communauté. Ainsi, personne ne prend les décisions, mais toutes agissent comme un seul et même organisme

Les fourmis possèdent ces deux types d’intelligence : comme des automates, elles sont programmées pour pratiquer collectivement l’agriculture et la gestion des déchets. Quant aux sociétés humaines, elles sont plus complexes que les sociétés d’insectes sociaux, car l’être humain n’obéit pas mécaniquement aux sollicitations extérieures (même si la culture a pour but d’induire ce type de réflexe, NDA).

Chapitre 3 : À l’aube d’Homo ruderis

Jusqu’au Paléolithique, le déchet était métabolique, sécrété par l’organisme vivant. Avec le traitement des ressources propres à sa survie et la fabrication d’outils, l’être humain commencera à produire des déchets de type « proto-industriel » (silex, roche, bois, cendres, charbon de bois, peau, coquillage, débris d’os, de végétaux…). Ces déchets restaient le plus souvent sur le lieu de l’habitation, au sein des foyers, constituant ainsi des dépôts primaires. Dans quelques cas seulement, les archéologues ont constaté des dépôts secondaires où les déchets étaient évacués et entreposés en dehors de l’abri (décharge).

Avec l’agriculture (Néolithique), la sédentarisation massive et la structuration des villes/villages, les êtres humains commencent à nettoyer l’intérieur de leur maison et les déchets sont déplacés hors des maisons vers les rues puis progressivement vers l’extérieur des murs d’enceinte (ce qui implique un système de collecte et de désignation de l’emplacement des décharges). Les déchets sont maintenant exclus de la maison, qui est résolument devenue symbolique et spirituelle, car ils sont jugés impurs et amènent des maladies. L’activité côtière amène son lot de déchets et en résulte notamment des amas de coquillages. Les pyramides de coquillages (donc de déchets !, NDA) auraient été des marqueurs quantitatifs d’abondance, de richesse et de prééminence sociale : plus on est riche, plus on produit de déchets, plus on veut le montrer. Ainsi le note Gérard Bertolini, chercheur en économie et sociologie, « le gaspillage n’est pas un résidu irrationnel, il a une fonction positive, une utilité ».

Chapitre 4 : Déchets de civilisation, civilisation des déchets

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La sédentarisation de l’être humain, l’expansion démographique, le développement de l’agriculture et de l’élevage ont augmenté la quantité de déchets produite. Mais pendant 5 000 ans, les sociétés ont peu changé restant majoritairement rurales, agricoles et artisanales. Les déchets produits se distinguent en 4 catégories :

  • Les déchets de l’agriculture et de l’élevage : fumier, paille…
  • Les déchets ménagers : cendres du foyer, déchets alimentaires, crottins des animaux urbains (chevaux)…
  • Les  déchets de l’artisanat (abattoirs, boucheries, poissonneries, tanneries, forges, teintureries, menuiseries, etc.) : sang, graisse, cornes, os, peau, cendres, sciures, chaux, gravats, poterie, céramique, verre, ustensiles métalliques, chiffon, fumées,…
  • Les déchets du commerce (maritime, fluviale, terrestre) : amphores d’huile…

Le grandissement des villes et la division du travail induisent la nécessité d’une organisation de l’évacuation des déchets urbains, mais il est rare que les écrits permettent de savoir comment étaient gérés les déchets. En France, les écrits du roi Philippe Auguste au XIIe siècle relatent les odeurs pestilentielles des déchets organiques en décomposition dans les rues de Paris. À la Renaissance, le pouvoir royal tente de mettre en place un impôt spécial pour qu’une société privée enlève les ordures et… c’est un échec total !

Constituant une rupture technologique, sociétale et environnementale, la révolution industrielle du XIXe siècle marquera un tournant majeur dans la production des déchets. Une société agraire et artisanale est résiliente. A l’inverse une société industrielle et commerciale ne survit que parce qu’elle consomme massivement des ressources naturelles qui lui sont nécessaires pour la transformation massive de matières premières en énergie. Par exemple, on extrait du charbon pour le transformer en gaz de houille et ainsi obtenir de l’éclairage public. Mais le gaz ainsi purifié créera un déchet d’ammoniaque qui, plus tard, grâce au vitriol (acide sulfurique) sera transformé en sulfate d’ammonium, c’est à dire le premier engrais industriel. Rien ne se perd, rien ne se créer, tout pollue.

Le pétrole constituera une révolution à la fin du XIXe siècle d’abord pour remplacer le gaz d’éclairage et pour fabriquer du carburant. Ce processus créera un grand nombre de déchets et la pétrochimie naitra du besoin de traiter ces quantités de déchets inutilisés. De nouvelles matières inondent donc le marché : solvant, détergent, engrais, lubrifiant, désherbant, pesticides, médicaments, cosmétiques et des polymères synthétiques ou… plastiques « fantastiques » (transformés presque instantanément en déchet) ! Les foyers vivent alors une double révolution à la fois dans la consommation de l’énergie et de la matière. L’hyperconsommation des ressources transforme aussi la matière première en matériaux nouveaux à l’origine de la fabrication de biens en série et donc de la production de déchets (… en série, NDA).

La nature des déchets se multiplie et se complexifie (déchet radioactif) et de nouveaux procédés de traitement industriels voient le jour et se généralisent jusqu’à nos jours :

  • Le tri
    Le principe est de limiter le mélange des matières pour faciliter leur réutilisation ou leur recyclage. À Paris, à partir des années 1880, Eugène Poubelle impose aux habitants l’utilisation de trois conteneurs spéciaux pour le dépôt des ordures ménagères : une pour la matière organique putrescible, une pour les papiers/carton/textile, une pour le verre/faïence/coquille d’huitre.
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Compost Challenge est un serious game qui apprend à trier
  • Le recyclage
    Il s’agit de réintroduire dans le cycle de production les matières qui constituaient jusque là un déchet. En France, depuis le Moyen-âge les chiffonniers écument les rues à la recherche de matière à réutiliser.
  • Le broyage-compostage
    Il permet la production industrielle d’engrais organique à partir de déchets alimentaires.
  • L’incinération
    On parle le plus souvent d’UIOM (usine d’incinération d’ordures ménagères) et le principe consiste seulement à bruler des déchets dans des fours appelés incinérateurs (100 tonnes par heures pour l’incinérateur d’Ivry-sur-Seine) où la température est maintenue en permanence entre 850 et 1000°C. La combustion produit des mâchefers, recyclés soit en granulat lorsqu’ils ne sont pas toxiques, soit stockés. Le traitement des fumées et des gaz est nécessaire pour débarrasser l’air des produits toxiques avant d’être rejeté dans l’atmosphère. Pour ce faire, on injecte des produits chimiques et l’on filtre. Les résidus sont considérés comme des déchets industriels dangereux. Certaines fois, les incinérateurs permettent de générer de l’eau chaude pour le chauffage urbain ou de l’électricité. Mais incinérer de la matière est une solution à perte : 1kg de plastique brulé = 2kg de pétrole brulé (énergie fossile non renouvelable).
  • La méthanisation
    La décomposition de matière organique en condition d’anaérobie (un milieu sans air appelé un digesteur) produit du méthane, un biogaz qui sert de carburant pour les véhicules. La matière solide restante à la fin du processus de méthanisation est appelée digestat et peut être valorisée dans l’agriculture comme fertilisant.
  • Le stockage contrôlé
    Le principe de la décharge est de stocker les déchets dans différents casiers et de les recouvrir régulièrement de terre ou de gravats. Des géomembranes sont utilisées pour améliorer l’étanchéité des installations. Une fois qu’un casier est rempli, il est recouvert d’une multicouche d’étanchéité et de drainage des eaux de pluie. Les décharges récupèrent du biogaz qui est soit brulé in situ, soit valorisé en énergie avec la méthanisation et le lixiviat (jus de décharge) qui est purifié de ces polluants par un autre procédé physicochimique avant d’être relâché en milieu naturel.

Nous sommes à l’ère du jetable et de l’obsolescence programmée. Le terme est employé dans les années 1930 par les économistes américains qui la prescrivent comme remède à la crise économique. Pour ce faire, il s’agit de maintenir un désir permanent de consommation de biens et de services à grand renfort de publicité (dès les années 1950). Durant la période des Trente Glorieuses, économiser la matière et l’énergie ainsi que se préoccuper des déchets serait une habitude de « pauvre », souvenir du temps de la guerre et des privations. Consommer et jeter sont alors synonymes de paix et de liberté.

Beaucoup de déchets se retrouvent dans les milieux naturels. On estime que 300 kg de plastique par seconde finissent dans la mer et que 80% des déchets de la mer viennent du continent. Le problème c’est que les objets plastiques se fragmenteront en milliers de petites particules déchargeant ainsi dans l’eau des métaux lourds et autres toxiques qui se retrouvent dans la chaine alimentaire. Depuis la découverte du premier vortex (tourbillon de plusieurs milliers de kilomètres de diamètre) dans le Pacifique Nord en 1997 par une équipe de voiliers en course entre Los Angeles et Hawaï, les scientifiques parlent de « plastisphère » afin de décrire les écosystèmes marins qui ont été forcés de s’adapter à la présence massive de matière plastique dans leur environnement. La majorité se trouve au centre de ces grandes soupes de plastique où flottent des pièges pour le milieu marin… Les biologistes estiment que 100 000 mammifères marins et tortues et plus d’un million d’oiseaux meurent chaque année asphyxiés ou avec le tube digestif obstrué par des déchets plastiques. Si la vie vient de la mer et que nos océans s’asphyxient : nous vivons les prémices d’une crise écologique très profonde.

Chapitre 5 : Les déchets au cœur de notre avenir

Nous sommes de plus en plus coupé·e·s de l’environnement dit naturel et, pire, nous considérons la nature comme un réservoir de ressources illimitées et un réceptacle à déchets. Cette conception de l’écosystème suscite l’émergence de schémas alternatifs s’inspirant de la nature. Ils ont la prétention de rendre l’activité humaine à la fois efficace, durable et résiliente :

  • Le concept du biomimétisme apparait dans les années 1950 afin d’inclure dans l’ingénierie des solutions qui s’inspirent du vivant, de la nature.
  • La notion de développement durable est définie dans les années 1990 comme un développement préservant les composantes et les fonctions des écosystèmes pour les générations présentes et futures.
  • L’écomimétisme est conçu dans les années 1990 afin de s’inspirer des modèles d’organisation des écosystèmes naturels pour les appliquer aux systèmes humains.
  • L’écologie industrielle (comme l’éco-parc de Kalungborg au Danemark) est de l’écomimétisme appliqué à l’industrie.
  • L’économie circulaire qui désigne un modèle économique apparu dans les années 2000 et qui tente de repenser efficacement notre modèle économique classique et linéaire en valorisant la matière première secondaire (issue du recyclage, réemploi, réutilisation).
Figure I : un modèle économique linéaire
Figure II : un modèle économique circulaire

Dans un système de type II, les flux de matière et d’énergie « déchet » sont circulaires et optimisés. Aujourd’hui, on assiste à des initiatives collaboratives et coopératives qui abondent dans ce sens. Elles permettent de préserver les ressources de la planète et de réduire ces déchets en évitant de jeter des objets qui peuvent encore servir :

  • Les repair café
    Né aux Pays-Bas en 2009, ce concept vise à généraliser la réparation bénévole et collaborative du petit électroménager.
  • Les ressourceries
    Ces lieux associatif ou coopératif, collectent, valorisent et revendent d’objets de seconde-main. Elles participent à la sensibilisation du grand public, à la réduction du tonnage de déchets incinérés ou enfouis. Malheureusement, elles sont soumises à une interdiction de publicité afin d’éviter toute concurrence déloyale avec les produits neufs… (la politique, par la loi, aurait donc le moyen de favoriser un modèle économique plus vertueux qu’actuellement, NDA).
  • Le compostage domestique ou collectif
    Le compostage permet de transformer les déchets organiques en terreau. Lorsqu’il est promu à l’échelle d’une résidence ou d’un quartier, il permet d’élever les consciences sur sa propre consommation, de recréer du lien social, du lien avec l’environnement, de recréer du sol et, selon les chiffres de l’ADEME, de diminuer le volume de sa poubelle de 30% (NDA). Par ailleurs, la société redécouvre l’importance du vivant, des bactéries et de sa possible utilisation. En effet, c’est un manque à gagner que d’incinérer des bio-déchets puisqu’ils sont en moyenne composés à 75% d’eau, mais également de les enfouir en décharges, car les conditions de stockage ralentissent leur biodégradation et augmentent leur risque de pollution. Autant donner les bio-déchets aux organismes qui les aiment le mieux : les bactéries et les archées !
  • Les fablab
    Combinaison de « Fabrication laboratory », ces lieux permettent de réaliser soi-même (DIY) des objets traditionnellement fabriqués par l’industrie.

Il existe d’autres formes d’initiatives collaboratives à impact positif comme les jardins partagés, la monnaie locale, les échanges d’objets, les boites à livre… N’oublions pas : « la nature ne fait pas de déchets – elle recycle tout » Hubert Reeves

Aujourd’hui, près de 80% de la population européenne vit en ville. Il incombe donc une grande responsabilité à ces territoires à la fois sur le plan économique (favoriser l’économie circulaire entre les entreprises du territoire ainsi que les industries faisant de l’écoconception, et du circuit court), intellectuel (recherche et innovation), de gestion des risques écologiques et sur la gestion des déchets (valoriser les déchets par le réemploi ou la réutilisation).

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Et si on boycottait le jetable ?

Conclusion personnelle

J’ai trouvé cet ouvrage très riche en informations, très ludique et facile d’approche. L’étude de l’histoire du point de vue des déchets est passionnante et cela me donne envie d’étudier la rudologie ! Notre société de consommation provoque une augmentation de la quantité de déchets produits. Parce que je pense que l’humanité est très mauvaise pour anticiper, cela ne s’arrêtera que lorsque nous serons à court d’énergie fossile pour continuer. Comme nous le montre l’évolution de l’histoire, la redécouverte récente du compost, l’émergence du modèle d’économie circulaire, la gestion des déchets n’est pas du tout intuitive. Aujourd’hui, le potentiel en matière de recyclage, réemploi, réutilisation est énorme et constitue, je pense, les emplois de demain. Ils sont donc à créer : et c’est fantastique !

Ce qui m’a personnellement fait changer pour le mode de vie zéro déchet c’est l’impact du plastique sur le milieu marin. Quand on consomme du déchet, en achetant son alimentation emballée par exemple, rien ne nous garantit que nos emballages finiront bien à l’incinérateur ou trié et recyclé. Rien. Un coup de vent, une manipulation accidentelle et tous les détritus finiront dans la nature, les lacs, les rivières, la mer, le vortex, le 7e continent de plastique. 40% de la surface des océans serait aujourd’hui couverte de déchets plastiques flottants (surface totale des continents terrestres). Il faut vraiment faire quelque chose.

À mon niveau, j’ai les outils pour agir via ma consommation personnelle. Je n’ai pas besoin de créer de la demande pour des objets jetables et de rajouter au sinistre constat de l’état de la mer, du film étirable, de la vaisselle jetable, des bouteilles d’eau, des poches plastiques et j’en passe. Je refuse donc tout cela dans ma consommation personnelle. Et on s’en porte très bien. Mais il est aussi important que la politique (interdictions des poches plastiques), les industriels (éco-conception) ou les commerces (Biocoop qui ne vend plus de bouteilles d’eau en plastique) prennent conscience de ce problème et agissent.

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Ça bosse dure… sous l’œil bienveillant de Kohereco

4 réflexions sur « Les déchets, du Big Bang à nos jours | résumé de livre »

  1. « Depuis la découverte du premier vortex (tourbillon de plusieurs milliers de kilomètres de diamètre) » : milliers, vraiment ?

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    1. C’est exact. C’est la donnée qu’il y a dans le livre. Mais je ne suis pas allée le mesurait moi-même 🙂

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  2. Merci beaucoup pour ce résumé très instructif !

    Aimé par 1 personne

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