SOS Noël écolo

Pour que Noël arrête de ressembler à une décharge géante, pour retrouver les notions d’entraide, de générosité, pour éviter d’annuler tous ses efforts écoresponsables de l’année en à peine 24 h, il est temps de parler d’un Noël écolo qui saurait allier plaisir et conscience environnementale.

Les valeurs de Noël expriment la solidarité, le partage et l’amour. C’est la clôture d’un cycle, le début des bonnes résolutions. Avec le solstice d’hiver, c’est aussi la célébration du soleil qui revient et des nuits qui se raccourcissent doucement. C’est un beau rituel social, l’occasion d’établir un bilan de l’année passée et de se réunir avec les gens qui comptent pour nous. Et peu importe qu’on le fête le 11/11 (Saint-Martin), le 19/12 (Saint-Nicolas), 21/12 (solstice d’hiver), le 24/12 (Jésus) ou le 6/01 (Épiphanie)… J’ai envie de célébrer quelque chose de manière à ce que ça me fasse du bien c’est-à-dire sans défoncer la planète ni exploiter enfants et animaux dans la violence et la douleur.

FLASHBACK

Quand j’étais enfant, il y avait les Noëls thème bleu, argent ou rouge… Cela signifiait que, chaque fois, l’on rachetait de nouvelles décorations. Enfant, j’avais l’impression que mes yeux crépitaient tellement il y a de choses à regarder en même temps dans les magasins. Mais les meilleurs moments c’était sous le sapin avec mes nouveaux jouets. Le toutou de Barbie « qui marche tout seul et aboie », un petit Poly Pocket violet, l’odeur du sapin fraîchement coupé et des guirlandes en plastique un peu poussiéreuse.

Mon Noël ou celui de tout le monde ?

Un jour, j’en ai eu marre de Noël, du fake, du stress, de l’aspect commercial, du gâchis, des déchets, du gavage des oies pour du gras à 20 balles, de l’exploitation des enfants asiatiques pour des décos en plastoc à 2 balles, des gens qui s’engueulent à table et comble de l’indécence, qui se rendent malades d’avoir trop mangé. Je ne veux pas vieillir dans un monde où les belles traditions sont perverties. Alors j’ai décidé de ne plus prétendre que cette superficialité me plaisait. Je ne participerais pas à la mascarade pseudo-joyeuse 100 % capitaliste. Aussi simple que ça.

L’impact d’un Noël « normal » c’est 650 kg de CO2 par personne répartit en 4 pôles principaux : les cadeaux, les lumières, le transport, les repas.

Les cadeaux

Il est impossible d’acheter neufs sans avoir participé à la destruction de l’environnement et l’exploitation des humains et des animaux. En effet, toutes les usines fonctionnent quasiment aux énergies fossiles et il ne faut pas oublier les matières premières : des arbres, du coton (culture qui consomme le plus de pesticides et d’eau dans le monde), les minéraux… De plus, l’emballage en papier jetable génère un gaspillage énorme pour 30 secondes de durée de vie. Le non-sens est total. On peut faire autrement : cadeaux de seconde main, fabrication maison, cadeau immatériel (un bon pour un resto, un escape game, un concert, un massage…). Pour l’emballer, on opte pour la réutilisation des matériaux que l’on a déjà chez soi (kraft, toile de juste, journaux…) et par la technique japonaise du tissu-cadeau (furoshiki).

Les lumières et les décorations

Favorisez si possible les LED, des photophores et des bougies en cire non toxiques pour les bronches (soja, abeille avec un peu de beurre de karité pour prolonger sa durée). Favorisez également le sapin, la couronne et le calendrier de l’avent, ainsi que les décorations faites maison (étoiles suspendues en carton ou en pâte à sel, guirlande de pommes de pin…). Quant au sapin, réutilisez votre sapin en plastique de l’année dernière, désignez une plante de la maison pour jouer le sapin ou obtez pour un bricolage maison. Pas d’inquiétude : le père Noël ne va pas vous rayer de sa liste !

Les repas

Un repas de Noël moins impactant pour la planète met à l’honneur le local, le bio, les fruits et légumes de saison, moins carnés (viande marine ou terrestre) et proposant du fromage de saison. Et oui, l’hiver ce n’est pas la saison du chèvre, du brebis ou autres fromages à pâte molle. À cette époque de l’année, les animaux vêlent ou produisent moins de toute façon à cause de la baisse de luminosité et d’herbes à brouter. Mais dans une logique de surproduction, l’industrie laitière gave les femelles d’hormones et les désaisonnalise pour qu’elles produisent du lait toute l’année. Préférez donc ceux de saison, c’est-à-dire qui sont fabriqués au printemps ou en été et qui maturent pendant au moins six mois : parmesan, comté, emmental, fromage à raclette… À noter que la saison de la mozzarella est l’hiver puisque la bufflonne vêle en été. Rassurez-vous : Noël ne va pas disparaître si vous mettez plus de légumes cuits que de viande. Et ce n’est pas parce qu’on fait les choses avec un peu plus d’intégrité environnementale que l’on est chiant·e ou radin·e. Au contraire même.

Idées cadeaux zéro déchet et français

Retrouvez ci-dessous le mémo d’un noël zéro déchet à partager sur les réseaux sociaux :

Chaque année, j’anime des ateliers Noël zéro déchet sur la thématique où l’on réalise des décorations, des bougies, des calendriers de l’avent. Contactez-moi.

Joyeux Noël !

1 réflexion sur « SOS Noël écolo »

  1. Concernant le repas, nous ne tomberons pas d’accord. Les décos ont toujours été réutilisées- la guirlande électrique a rendu l’âme après plus de 20 ans de loyaux services.
    Les cadeaux, je me tourne peu à peu vers des objets utiles, pas forcément écolo mais dont je sais qu’ils ne seront pas abandonnés après quelques semaines. Pour les enfants, je pense que je prendrais en partie de la seconde main.

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